C’est hier que sont arrivés 3 petits agneaux d’un coup, comme l’année dernière.
Sachant que la naissance était imminente, je me suis levé vers 6h et le temps d’arriver sur place, le dernier venait juste de naître.
J’ai pris les 3 petits sous le bras, ils ont braillé tant qu’ils pouvaient, du coup la mère a suivi et j’ai conduit tout ce petit monde vers l’étable (historiquement c’est une étable et pas une bergerie, donc je ne change pas le nom, mais ça fait très bien l’affaire) pour les mettre à l’abri du froid et de l’humidité.
Mais ça ne suffisait pas pour autant.
Après les avoir observés une heure ou deux, je me suis rendu compte qu’ils ne tétaient pas. En essayant de palper les mamelles de la brebis, il me semblait qu’elle n’avait pas de lait. Pour sauver les petits, il fallait donc rapidement leur fournir du colostrum, puis les nourrir au biberon. Direction donc la clinique vétérinaire de Châteauneuf-sur-Loire (Clinique vétérinaire du Gabereau, à 30km de chez moi) où je savais pouvoir trouver tout le nécessaire.
Me voici donc en possession de « Biocolost » et de lait spécial pour agneaux et chevreaux (c’est pas donné tout ça), ainsi que de tétines après être passé en plus au GDS puisqu’ils n’avaient plus de tétines à la clinique.
Ensuite, j’ai partagé le contenu du Biocolost entre les 3 agneaux et ai voulu leur donner le biberon… Il m’a fallu préparer le lait en poudre, puis réussir à faire tenir la tétine sur une bouteille d’eau, comprendre ensuite que la tétine n’est pas pré-percée et donc la percer (je suis allé chercher sur des forum internet comment faire – il faut faire une entaille en croix sur la tétine suffisamment importante pour que le petit tète ni trop lentement, ni trop vite… sans plus de précision…).
J’ai finalement réussi à me débrouiller et à faire téter les petits. Pour un – le plus gros -, ça n’a pas été un problème, il a compris tout de suite et m’a presque vidé la moitié de mon demi-litre de lait à lui tout seul. Pour les 2 autres, il a fallu que je les force un peu à boire.
La nuit, je suis allé voir si tout se passait bien. Je les ai retrouvés blottis les uns contre les autres.
Le lendemain au réveil, les petits étaient vivants, mais la mère ne semblait pas bien aller : elle était couchée (même quand je m’approchais alors qu’elle se sauve d’habitude) et soufflait. J’ai attendu encore un peu voir si ça s’améliorait puis voyant que ça ne s’arrangeait pas, j’ai chargé tout le monde dans le camion et ai pris la direction de la clinique.
Bilan : finalement la brebis a bien du lait, mais elle a de la fièvre de la brebis avec début de mammite et gros risque pour les petits s’ils venaient à boire du lait infecté. Donc antibiotique pour la mère, séparation mère/petits et biberons à donner et je dois traire la brebis (le vétérinaire m’a montré) pour continuer la lactation et dans 3 jours, lorsque la fièvre sera retombée, les petits pourront retourner auprès de la mère.
Pour le biberon, ça va bien, ils sont goulus les bestiaux !
Finalement, les tondeuses naturelles demandent aussi « un peu » « d’entretien »…