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L’origine du nom

Le nom « Al-Terre-Ferme » est le fruit d’une très longue réflexion 😉

Les éléments

Le « Al » est pour Alexandre, mais correspond aussi à Albert, mon grand-père, responsable de la ferme avant moi.

Le « Terre » n’est pas difficile à comprendre : la terre est la base de l’agriculture, la source de vie qui donne naissance à pratiquement tout ce qui pousse. Y faire référence est logique surtout pour une ferme dont l’activité principale est le maraîchage. On y voit aussi l’allusion à la Terre, notre planète, qu’il faut protéger parce qu’elle est notre Mère à tous et pour qu’elle nous soit toujours aussi accueillante.

Une alter-ferme

Ensemble, ils forment « alter », l’abrégé d’alternative, et une énorme allusion à l’Altertour auquel j’ai participé l’été 2010 et qui m’a laissé de très bons souvenirs. Là, tout y était « alter » : les cyclistes, le bus, les siestes, les repas, les rencontres… Alors pourquoi pas une ferme ? D’autant que durant le périple, nous nous sommes arrêtés de nombreuses fois dans des fermes sinon alternatives, au moins dans la recherche d’autres propositions à l’agriculture productiviste, dite conventionnelle et qu’on pourrait aussi appeler chimique, industrielle, mortifère.

Ma ferme sera donc, elle aussi, alternative, comparée à l’agriculture conventionnelle, mais également par ses modes de production, par sa taille, par son accueil, par son côté pédagogique, et par ma volonté de chercher à m’écarter d’un modèle imposé, déresponsabilisant, et très éloigné d’orientations raisonnables pour l’avenir de l’humanité.

On peut aussi lire dans l’expression « terre ferme » la volonté de préserver une terre toujours plus grignotée par l’urbanisation, qui disparaît de plus en plus vite sous le bitume et le béton sans aucune prise de conscience de son caractère essentiel pour notre avenir alimentaire. La situation de l’Al-Terre-Ferme au milieu d’une commune de l’agglomération orléanaise n’est pas étrangère à cette volonté de préservation. Dans un contexte de raréfaction de l’énergie, le maintien de productions agricoles au sein, ou très proche, des centres urbains très dépendants des transports, est indispensable.

« Terre ferme » peut aussi faire penser au plaisir de retrouver une terre accueillante, vivante, après un long voyage dans un environnement dégradé (aux origines de l’expression, on était rassuré de poser le pied sur la terre ferme après un long voyage en mer ou dans les airs).

Enfin, ce nom changera si cette ferme n’est finalement plus aussi alternative dans le paysage agricole. Notamment lorsque, comme je le crois, les conditions énergétiques et environnementales auront entraîné une évolution massive de l’agriculture vers ce que j’appelle aujourd’hui (en 2011) les « fermes alternatives ».