Ce matin, un jour après les 2 semaines des derniers triplés, j’apportais le biberon au frangin qui ne réussit pas à téter tout seul.
Après ma tentative de sortie d’étable de la petite famille, le petit mâle ne tète pas et vient vers moi en bêlant tout ce qu’il peut dès qu’il m’entend.
Mais là, beaucoup moins drôle, je retrouve la dernière brebis, qui n’avait pas encore agnelé, couchée sur le flanc au fond du pré. D’habitude quand elles sont prêtes à mettre bas, elles viennent se mettre à l’abri ou au moins près des bâtiments.
Mais celle-là, non. Donc je ne sais pas depuis combien de temps elle était comme ça lorsque je l’ai découverte.
Ce n’était pas beau à voir, je vous épargne les détails.
Du coup, après quelques étapes désagréables, un chargement en brouette bien physique, j’étais bon pour un nouveau tour à la clinique vétérinaire de Châteauneuf avec la pauvre brebis, son petit mort, et le 3ème petit qui ne téte pas tout seul, dans l’espoir de voir avec le vétérinaire si on ne pourrait pas le faire adopter par cette mère sans petit.
A chaque fois que je vais chez le vétérinaire, ça me coûte cher, mais je comprends un peu mieux comment ça fonctionne un mouton…
Donc là, piqûre d’antibiotique et oblets pour éviter une infection et décongestionner la brebis. Une piqûre supplémentaire d’ocytocine pour « l’encourager » à adopter le petit agneau qui n’est pas le sien au départ. D’ailleurs, pour la « tromper », le vétérinaire enduit le petit de sécrétion utérines pour qu’elle retrouve sur lui sa propre odeur.
J’en profite pour apprendre comment on peut « couper » la queue des moutons sans opération et sans douleur lorsqu’ils sont petits grâce à un simple élastique, ce qui permet en plus de limiter la présence de parasites, de par exemple se rendre compte qu’une brebis est à la veille d’agneler et donc d’éviter ce que j’ai découvert ce matin…
Retour au bercail, ou plutôt à l’étable pour le petit et sa nouvelle mère, en espérant que tout se passe bien. Le vétérinaire m’a prévenu, il est tout à fait possible qu’elle ne l’adopte pas, ce qui voudrait dire pour moi continuer à faire 2 biberons quotidiens pendant au moins 2 semaines encore, ou pire qu’elle le rejette violemment au point de le blesser.
A surveiller donc…