Incendie

Dimanche 6 juillet 2014, à 4h24 dans la nuit, le téléphone sonne… Il y a le feu chez moi.

Je me précipite. Le feu est là, déjà immense dans le bâtiment qui me sert d’atelier. Je sors pieds nus, contourne le bâtiment et découvre le hangar lui aussi en feu. Je raccroche le téléphone que j’avais gardé à la main et appelle immédiatement les pompiers (112 sur un portable).

J’appelle aussi ma famille, je tente de mettre à l’abri ce qu’il y a aux abords des bâtiments, une brouette, les vélos… Mais il fait déjà trop chaud pour s’approcher et faire davantage.

Vers 4h45, les pompiers arrivent enfin, mais prévenus d’abord par des voisins, ils n’ont pas les bonnes informations, donc pas le bon matériel. Ils peuvent quand même commencer à intervenir et limiter la propagation. Première question : y a-t-il des bouteilles de gaz dans le bâtiment ? Et la réponse est malheureusement oui…

Tout le monde doit reculer immédiatement. Il faut refroidir le plus vite possible le brasier pour éviter une explosion et des blessés.

Je ne peux rien faire si ce n’est accueillir les pompiers, répondre à leurs questions et assister à l’évolution de la situation. Je mets aussi des chaussures et un sweat parce qu’à regarder à distance, impuissant, il ne fait pas si chaud…

Le hangar n’est toujours pas pris en charge. La propriété, bien qu’en ville est trop loin des bouches d’incendie, un camion citerne doit arriver, mais il ne peut passer par le chemin trop étroit. On fait le tour avec le camion pour rentrer par les prés.

Nous y sommes, les premiers jets des lances arrivent sur le foin. Mais le hangar est complètement pris.

Rapidement, les flammes disparaissent. Mais la chaleur a été très forte et s’est accumulée dans les murs, la ferraille, le bois, le foin. Il peut reprendre à tout moment.

Un tractopelle de la commune vient sortir le foin du hangar pour qu’il soit arrosé, pendant que l’atelier continue d’être aspergé pour diminuer la température.

Vers 13h30, les pompiers s’en vont. Ils repasseront dans l’après-midi pour vérifier qu’il n’y a aucune reprise.

Dans le calme revenu, c’est le moment de constater. Je prends quelques photos, désolantes…

Le hangar avec ce qu'il y avait dessous

Le hangar avec ce qu’il y avait dessous

L'atelier vu de l'extérieur, toit effondré

L’atelier vu de l’extérieur, toit effondré

Il n'y a rien à récupérer

Il n’y a rien à récupérer