La route, encore un article

A peine rentré d’une semaine de formation à la ferme du Bec Hellouin, je me dépêche pour arriver sans trop de retard au conseil municipal de Saran hier.

J’y arrive à temps pour entendre parler de l’évolution de « la route » qui me fait perdre tant de temps et d’énergie.

Où en est-on ? (vous pouvez retrouver les différentes étapes dans la chronologie).

On attend la décision finale du Préfet après l’enquête publique, mais celui-ci ne pouvait la rendre tant que le Conseil Municipal n’avait pas « levé la réserve du Commissaire enquêteur ». Cela veut dire que la municipalité devait dire au Préfet qu’elle prenait en compte les réserves émises par le Commissaire enquêteur dans son avis favorable et modifiait son projet en fonction, tout en maintenant sa demande de Déclaration d’Utilité Publique. Il fallait donc que le Conseil municipal vote une délibération en ce sens ce qui a été fait après une discussion houleuse qui a suscité entre autre l’article ci-dessous (désolé pour la qualité, mon scanner n’est pas très coopératif)

Article de la République du Centre du 17-03-2012

La photo ne correspond pas à mon terrain, mais au "coin du bourg" où les travaux ont commencé et où ce charmant espace vert a complètement disparu, remplacé par le balai des grues et tractopelles pour faire pousser un immeuble et un lotissement. Par ailleurs, je ne dois pas "renoncer au terrain" pour mon installation, mais plutôt "certainement renoncer à une partie de mon terrain"

Même si j’étudierai « avec plaisir » les propositions qui me seront faites, je crains qu’elles ne servent que d’alibi auprès de l’opinion publique pour dire « regardez, on lui prend de la terre, mais on va compenser ». Comment compenser le fait qu’une route passe chez moi ? Comment compenser un terrain qui m’appartient par un autre en location ou en prêt ? Comment compenser un terrain cultivable où j’habite par un autre plus loin où je ne serai donc pas sur place pour veiller à mes cultures ? Comment compenser un terrain où je peux faire assez facilement des aménagements (irrigation, bâtiments) par un autre (classé en zone naturelle) où il ne sera pas possible d’habiter, de construire, peut-être même d’avoir un accès à l’eau… Mais je veux bien étudier…