J’ai déjà fait une page à propos de la cueillette d’essaim si jamais il y en a un qui passe par chez vous.
Mais quand un essaim s’arrête chez moi, c’est encore plus facile, surtout quand il est positionné comme celui-là à même pas 2 mètres du sol.
C’est la fin d’après-midi, par temps gris. Il faut que je me dépêche de « le mettre en boîte ». Le temps de me mettre en tenue, de trouver une ruche pour l’accueillir et c’est parti !
Le principe, c’est de mettre une ruchette sous l’essaim, de prendre l’essaim en douceur en le tenant par la ou les branches sur le(s)quelle(s) il s’est posé et de le mettre en contact avec la ruche. Les abeilles rentrent alors petit à petit dans la ruche, un espace plus sombre, plus à l’abri, où se trouvent de doux parfums de cire et de propolis, voire de précédentes occupantes. Une fois rentrées, on referme la ruchette et si elles se sentent bien, elles restent !
Pour la démonstration, je n’ai pas de photos de toutes les étapes ayant du mal à tenir un essaim, un sécateur et un appareil photo avec seulement 2 mains…
Je dispose donc bien la ruche sous l’essaim pour qu’en cas de mauvaise manipulation les abeilles tombent au maximum dans la ruche.
Je prends fermement les branches couverte par la grappe d’abeille d’une main et les coupe à l’aide d’un sécateur en secouant le moins possible le tout.
C’est une grappe d’environ 4-5kg que j’ai déposé sur les cadres. Il faut donc un peu de temps pour que tout le monde rentre à l’intérieur.
On attend encore un peu…
Je laisse les branches à proximité pour que les abeilles égarées ne soient pas trop loin et je ferme avec le toit de la ruche.
Les exploratrices (les abeilles parties à la recherche d’un lieu d’accueil pour l’essaim) n’étant pas encore au courant de la nouvelle installation, il est nécessaire de ne pas déplacer la ruche tout de suite. Elles vont en effet se diriger à l’emplacement exact de l’essaim dans l’arbre et former un tout petit essaim, mais finalement elles vont repérer l’odeur de la reine et rejoindre le groupe principal un étage plus bas.
Cette récupération tombe très bien. Après plusieurs multiplications, récupérations et achat d’essaims, j’avais hiverné 8 colonies. A la sortie de l’hiver, il ne m’en restait plus que 2… dont une en grande forme. Je pense que c’est celle-là qui a engendré cet essaim.
J’ai maintenant le temps de déplacer la ruche de nuit à son emplacement définitif.
En tout cas, conditions idéales de cueillette :
- en fin de journée, donc des abeilles contentes de trouver un abri avant la nuit, qui ne vont donc pas à la recherche d’autre chose,
- une hauteur idéale de travail sans escabeau ou échelle,
- la possibilité de poser de manière stable la ruche juste en dessous,
- un essaim accroché à de petites branches sectionnables facilement avec un sécateur à une main,
- des abeilles super tranquilles, j’aurais pu travailler sans ma tenue d’apiculteur.
Il me reste donc à espérer en récupérer d’autres pour reconstituer mon cheptel et faire une petite récolte de miel cette année.