Lors de la première audience en comparution immédiate de l’incendiaire, le Centre équestre de Saran, ma famille et moi avions demandé un renvoi sur intérêts civils, n’ayant pas eu le temps d’évaluer chacun le montant des dégâts occasionnés par l’incendie.

C’est ce mardi qu’était fixé la date de cette deuxième audience au Tribunal d’Orléans.

Palais de justice d’Orléans

N’y connaissant pas grand chose en histoire de justice, je croyais qu’il y aurait encore une audience comme la première avec le prévenu, les avocats…

Non.

Nous sommes arrivés là-bas à 9h comme cela avait été évoqué à la première audience, mais sans recevoir de convocation. On entre dans le tribunal, mais personne n’est capable de nous indiquer la salle où aura lieu cette audience, d’ailleurs personne ne semble être au courant de cette audience en particulier. Mais à 9h, une salle semble être prête à démarrer quelque chose, une armée d’avocat en robe sont présent quelques civils aussi et nous, complètement perdus. Le juge entre – tout le monde se lève -, le juge s’assoit et dit à tout le monde de s’asseoir – tout le monde s’assoit -, énonce la liste (importante) des affaires qui vont être traitées dans la matinée, mais sans citer la nôtre.

Il faut aller l’interrompre pour lui demander d’abord, si notre affaire sera bien traitée ce matin pour qu’il nous le confirme.

Va-ton passer la matinée dans cette salle ?

Heureusement un avocat dans la salle a la liste du déroulé de la matinée et nous dit que nous avons largement le temps avant de passer. Inutile donc de rester là au milieu du brouhaha – tout le monde parle en même temps, on entend à peine le juge – en regardant la valse des affaires et des avocats qui sont expédiées et expédiés les unes et les uns après les autres.

Un petit tour à l’extérieur du tribunal et je reviens largement en avance par rapport à l’heure approximative fournie par l’avocat. Bien m’en fasse puisque peu de temps après notre affaire est annoncée.

Je me présente au juge avec mon dossier (liste du matériel détruit, factures correspondantes, photos), ma famille a envoyé le sien par courrier recommandé. Et… c’est tout. Notre pompier n’est pas là, son avocat non plus, le centre équestre n’est pas représenté non plus. Le juge nous dit qu’il rendra son délibéré le 24 mars prochain – dans 2 mois – « s’il a le temps d’examiner le dossier assez lourd ».

Serons nous convoqués ? A quelle heure ? C’est une autre audience ou pas ? Recevrons-nous ce délibéré par la poste ? Obtiendrons-nous quelque chose ? Beaucoup de questions sans réponse.

Je comprends qu’il ne servait pas à grand chose de venir. Encore une matinée de perdue.