Conseil municipal du 21-09-2012

Hier avait lieu le premier conseil municipal après la trêve estivale.

Les délibérations concernant la vente de mes parcelles et de celle de ma famille pour faire passer la route ont été votées.

Donc petit à petit les choses avancent et vont finir par être actées définitivement. La vente devrait avoir lieu dans le courant du mois d’octobre.

Dire que je suis heureux de l’avancée du processus serait bien largement au-dessus de mon humeur, puisque malgré la déclaration d’utilité publique, je suis toujours convaincu de l’inutilité de cette route, mais maintenant que le processus est engagé, que je travaille à réorganiser mon projet en tenant compte de cette nouvelle configuration, autant que les étapes se déroulent rapidement maintenant.

Si d’un côté, la vente des parcelles fixera définitivement les limites de ma propriété, la fin des désagréments est loin d’être terminée (je pourrais dire d’ailleurs qu’elle n’aura pas de fin puisque la perspective d’avoir une voie permettant la circulation de véhicules motorisés le long de chez moi sera toujours un désagrément – mais je me répète peut-être…). En effet, lorsque la commune sera propriétaire de l’emplacement de la route, les travaux ne pourront toujours pas être engagés puisque le périmètre archéologique défini par la préfecture retardera également la réalisation des travaux, et entraînera du même coup l’impossibilité pour moi d’accéder à mon terrain directement, ce qui ne facilitera pas mes propres travaux…

Sans compter les éventuelles fouilles nécessaires sur mon propre terrain…
Dans ce cas, les discussions au conseil municipal d’hier n’étaient pas rassurantes quant au coût de ces fouilles qui pourraient être à ma charge… Cela nécessite absolument une vérification auprès de la DRAC afin d’avoir une réponse écrite claire et sur laquelle s’appuyer.

Des fouilles, il y en aura de toutes façons à côté de chez moi sur l’emplacement du futur lotissement pour personnes âgées, elles ont été décidées en début de semaine lors d’une commission à la Préfecture. Elles font suite à un diagnostic effectué en juin qui semble avoir révélé des éléments intéressants qui nécessitent des recherches plus approfondies.

Conclusion : je n’ai pas terminé d’écrire des articles avec la catégorie « route »

Entretiens de Sologne

Je reviens des Entretiens de Sologne, colloque écologiste organiséAffiche Entretiens de Sologne par l’association Intelligence Verte et initié par Philippe Desbrosses créateur de la Ferme de Ste Marthe.

Le colloque, au programme riche (3 jours de conférences et d’ateliers participatifs dans au moins 2 salles en parallèle, plus des projections dans une autre salle), était doublé pour la première année d’un éco-festival.

C’était ma deuxième visite aux entretiens. L’année dernière, j’y étais allé et en était revenu vraiment ravi des rencontres, des découvertes, des échanges qui avaient comblés ma curiosité, ma soif de nouveautés, de solutions pour vivre ensemble sur la planète, et plus particulièrement de solutions que je puisse mettre en œuvre à mon échelle ou auxquelles je puisse participer pour, collectivement, initier quelques changements ou évolutions.

C’était souvent des pistes, c’était également des compte-rendus d’expériences concrètes,  intellectuellement élégantes, appuyées sur des valeurs de partage et de non-violence. Il y avait eu, entre autres, des intervention sur l’Arbre, pilier de l’écosystème, sur l’éducation, sur le biomimétisme, sur le maraîchage éthique. Le documentaire « comment nourrir l’avenir ? » avait été projeté et j’avais apprécié sa présentation pédagogique des constats et les solutions suggérées pour améliorer la situation. Nous avions également pu visiter la ferme de Ste Marthe et avoir une démonstration de traction animale.

Je me sens moins comblé cette année des 3 jours passés là-bas. J’y ai quand même retrouvé plusieurs amis, une envie de bien faire, une richesse de thèmes abordés, des nouveautés et des personnes intéressantes :

  • J’ai découvert Jean-François Noubel. J’ai malheureusement raté son intervention du vendredi matin dont on m’a rapporté plusieurs fois la qualité. Mais je me suis rattrapé ensuite : j’ai d’abord apprécié les solutions qu’il proposait afin de libérer la parole au sein d’un atelier pour qu’elle ne soit pas pyramidale (une estrade avec des intervenants et un public remplacés par une structure en cercle où tous se regardent), qu’elle soit claire et intelligible (le preneur de parole se lève, respire profondément pour poser sa voix et ses idées avant de parler à tout le cercle d’auditeurs), qu’elle soit modérée (un petit signe pour signifier à celui qui parle que son intervention commence à être longue ou confuse ou hors sujet). Puis j’ai pu apprécier son discours autant sur la forme que sur le contenu : clair, posé, riche en expérience, en contenu. J’ai notamment apprécié son travail sur les monnaies libres. Et maintenant je commence à découvrir ses écrits et ses autres idées au travers de son site et cela me conforte dans certaines de mes propres idées et dans ma volonté de les mettre en œuvre (le dépassement de notre système par exemple, notamment économique).
  • J’ai participé à un atelier avec Joseph Orszagh qui a travaillé énormément sur l’autonomie en eau. Son travail est présenté en grande partie sur son site eautarcie.org. Concrètes, pratiques, simples, les solutions proposées pour devenir autonome en eau (autant pour l’arrosage que pour la maison, eau alimentaire ou domestique, assainissement) sont peu coûteuses, respectueuses de la nature et devraient être universellement adoptées pour arrêter de polluer, dilapider une ressource aussi rare et précieuse que l’eau douce.
  • L’éco-festival accueillait un groupe de forgerons. 3 gars avec tablier en cuir, enclume et visage couvert de suie. Ils font le travail d’un bout à l’autre : en partant de la pierre brute ferreuse, ils arrivent à l’outil terminé (hache, serpe…), en passant par le bloc d’acier brut, le tout avec très peu de matériel, d‘énergie et de technologie. Du vrai artisanat capable de dépasser l’après-pétrole pour continuer à fournir des outils manuels performants. Un des trois est dans la Région Centre… Une bonne ressource.
  • Et enfin, Antoine Strauss (sa première expérimentation chez ses parents) a présenté pour la première fois en public ses recherches sur un habitat intégré au paysage, confortable, autonome en chauffage, peu coûteux à la construction et extrêmement solide dans le temps. Il s’agit d’une sorte de bulle semi-enterrée. C’est à la fois simple et élégant, assez facile à mettre en œuvre et ça me tente énormément. De là à remettre en cause encore une fois mes plans… Je ne sais pas encore, mais…

C’est mon petit compte-rendu à chaud. Comme je dis plus haut que je ne suis pas tout à fait comblé, je détaille ci-dessous les quelques remarques que je pourrais faire aux organisateurs, même s’ils sont en partie gommés par les points positifs ci-dessus, je tenais quand même à les relever, si jamais les Entretiens pouvaient encore s’améliorer… Mais, par ailleurs, je n’ai pas parlé non plus de tous les points positifs, mais seulement de ceux qui constituaient une nouveauté pour moi et qui auront certainement des retentissements dans mon installation.

Pour les courageux ou les curieux, voici ci-dessous les points négatifs…

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Les poneys en vacances

Chaque été, le centre équestre voisin nous confie une partie de ses montures pendant la fermeture annuelle du centre.

Du coup, pour les chevaux aussi, c’est les vacances !

Et ils semblent apprécier le cadre…

La route, encore un article

A peine rentré d’une semaine de formation à la ferme du Bec Hellouin, je me dépêche pour arriver sans trop de retard au conseil municipal de Saran hier.

J’y arrive à temps pour entendre parler de l’évolution de « la route » qui me fait perdre tant de temps et d’énergie.

Où en est-on ? (vous pouvez retrouver les différentes étapes dans la chronologie).

On attend la décision finale du Préfet après l’enquête publique, mais celui-ci ne pouvait la rendre tant que le Conseil Municipal n’avait pas « levé la réserve du Commissaire enquêteur ». Cela veut dire que la municipalité devait dire au Préfet qu’elle prenait en compte les réserves émises par le Commissaire enquêteur dans son avis favorable et modifiait son projet en fonction, tout en maintenant sa demande de Déclaration d’Utilité Publique. Il fallait donc que le Conseil municipal vote une délibération en ce sens ce qui a été fait après une discussion houleuse qui a suscité entre autre l’article ci-dessous (désolé pour la qualité, mon scanner n’est pas très coopératif)

Article de la République du Centre du 17-03-2012

La photo ne correspond pas à mon terrain, mais au "coin du bourg" où les travaux ont commencé et où ce charmant espace vert a complètement disparu, remplacé par le balai des grues et tractopelles pour faire pousser un immeuble et un lotissement. Par ailleurs, je ne dois pas "renoncer au terrain" pour mon installation, mais plutôt "certainement renoncer à une partie de mon terrain"

Même si j’étudierai « avec plaisir » les propositions qui me seront faites, je crains qu’elles ne servent que d’alibi auprès de l’opinion publique pour dire « regardez, on lui prend de la terre, mais on va compenser ». Comment compenser le fait qu’une route passe chez moi ? Comment compenser un terrain qui m’appartient par un autre en location ou en prêt ? Comment compenser un terrain cultivable où j’habite par un autre plus loin où je ne serai donc pas sur place pour veiller à mes cultures ? Comment compenser un terrain où je peux faire assez facilement des aménagements (irrigation, bâtiments) par un autre (classé en zone naturelle) où il ne sera pas possible d’habiter, de construire, peut-être même d’avoir un accès à l’eau… Mais je veux bien étudier…

Renaissance

Surprise ce matin, alors que je ne l’avais plus entendu depuis l’attaque, voici que mon coq se remet à chanter !!!

Je n’y croyais plus, je pensais que mes deux rescapés étaient définitivement traumatisés, l’un aphone, et l’autre œuf-one ?? Malgré la cellule psychologique mise en place, le chouchoutage pendant tout l’hiver pour faire oublier les heures sombres traversées, ils ne semblaient pas vouloir retrouver une activité normale de coq et de poule, malgré un remplumage certain et un appétit certain également.

Du coup, si le coq va mieux, qu’en est-il de la poule ? Je vais vérifier dans le nichoir que je ne prenais même plus la peine de visiter et qu’y découvre-je ? Deux beaux gros œufs que je n’ai même pas pensé à prendre en photo tellement content de les récupérer.

C’est incroyable, mes survivants sont guéris !
Bon, pas au point de me faire un grand sourire, quand je veux leur tirer le portrait, ils me tournent franchement le dos. Mais vous pouvez en profiter pour admirer les belles plumes luisantes et les crêtes qui ont retrouvé un rouge vif après une période plutôt grise.

Le temps écoulé depuis le traumatisme est en jeu, mais je parie aussi sur l’effet printemps pour cette renaissance que l’on observe dans toute la nature et dont voici quelques exemples.

Il y a d’abord eu les perce-neiges

Les perce-neiges premiers sortis de l'hiverPuis les jonquilles

Les jonquillesEt maintenant, les bourgeons des lilas apparaissent…

C’est le printemps !!!
Maintenant, il va falloir que les cultures commencent !

« Et le renard ? » Vous me direz. Pas de nouvelle depuis son passage furtif. Et je ne m’en plains pas.